|
Date de sortie : 1996 Console : Super Nintendo Editeur : Virgin Interactive Développeur : Rainbow Arts Infos Spéciales : Sorti uniquement au Japon.
Regardez bien le logo de droite : c'est la dernière fois que vous le verrez.
La vengeance est un plat qui se mange froid. Ca, Manfred Trenz le sait très bien. Pour rappel, nous sommes en 1996, et la Super Nes ne tarde pas à rendre l'âme. Hormis quelques ovnis, il n'y a plus rien à manger sur Super Nes. Mais Manfred Trenz, père de Turrican, arrive pour sortir un dernier jeu, tandis que Factor 5 développe Turrican 64 avec sa licence.
Turrican, par le père de Turrican, sans Turrican
Comme l'indique ce titre légèrement douteux, ce Turrican n'en est pas un. Et pourtant, ce n'est pas la ressemblance qui manque ! Des armes à l'ambiance en passant par la longueur des niveaux, tout fait penser à Turrican, ou plutot à Super Turrican 2, car oui, le jeu est aussi linéaire que son prédécesseur. Mais comme Factor 5 développe Turrican 64 qui devait sortir l'année d'après, Manfred s'est dit que le jeu serait assez différent.
Vous en connaissez beaucoup des Plateform-Shooter qui vous proposent de changer la couleur du héros ? Inutile, mais totalement indispensable (!). Remarquez le petit vaisseau qui lui aussi est modifiable.
Le jeu des sept différences...
Tout d'abord, le héros n'a pas d'armure de combat. Ensuite, il peut tirer dans toutes les directions avec n'importe quelle arme. Il ne peut pas faire demi tour dans la plupart des niveaux, c'est tout droit ou rien. Pour continuer, quand il ramasse une arme, il ne pert pas celle qu'il avait, il la garde et peut la prendre n'importe quand ! Il n'y a pas de limite de temps pour finir un niveau ! Chaque arme à une fonction Super Attaque, et il ne peut pas se transformer en scie circulaire. J'y suis arrivé ! Sept différences avec Turrican ! Il en existe certainement d'autres cependant, à vous de les trouver !
Vous pourrez remarquer : la qualité des graphismes, les armes qui n'ont pas changée depuis Turrican 1, et surtout, le vaisseau de Super Turrican 2 (niveau 1-4) qui s'écrase dans le fond du décor ! A la fin du niveau 2, vous entrerez dans un vaisseau spatial et parviendrez dans un niveau qui n'est pas sans rappeler Turrican 2 !
Dans l'espace, l'écran GameOver est fréquent.
Le jeu est divisé en neuf niveaux très longs, et possédant en moyenne deux à quatre boss chacun. La durée de vie est donc exemplaire pour quiconque à une patience d'enfer ! En effet, la difficulté est tout simplement monstrueuse, pour ne pas dire ignoble. L'énergie descend très vite, et les tirs sont difficilement esquivables, à cause de la trop grande taille du personnage, et de son maniement pas très agréable avec une manette qui date de 1990.
C'est parti pour une longue série de trois niveaux en vaisseau. Bien que graphiquement sublimes et défouloires au possible, ces séquences deviennent vite lassantes, car on écrase trop souvent les memes monstres pendant cinq minutes. Cependant, Manfred à ajouté une petite originalité à ces niveaux : une pression sur [B], permet à votre vaisseau de faire volte face, afin d'arreter tout ennemi provenant de derrière.
De plus, dès le troisième monde, vous serez à bord d'un vaisseau de combat, pour une séquence shoot'em up digne de Turrican 2 ! Hélas, ces niveaux (cinq sur les neuf) sont très longs, répétitifs et beaucoup plus difficiles que les niveaux au sol. Toutefois, Manfred à tenu à ajouter une touche de fraicheur : en appuyant sur [B], votre vaisseau se retourne ! Loin d'etre anodin, ce détail va vous sauver la mise un nombre incalculable de fois (regardez sur la dernière image, j'ai du monde derrière moi).
Le sixième niveau, reste mon préféré, car bourré de clins d'oeil à StarWars et à Turrican 2. Il est également très simple. Pour en revenir aux clins d'oeil, regardez le logo rouge sur la première photo : c'est celui des Rebelles de l'escadron Rogue ! Et le boss, on dirait un TB-TT ! Enfin, les autres photos montrent le septième niveau, d'une difficulté corsée, et le début du huitième. Vous allez souffrir un maximum, préparez vous à perdre un paquet de fois.
Mais cela ne rattrape en aucun cas le nombre de tirs à l'écran, qui ne cesse de réduire la barre de vie déjà bien faible. Meme en EASY, le jeu est presque insurmontable. Le niveau le plus difficile est l'avant dernier, où vous aurez pas moins de six boss d'affilé, bien qu'avec des bonus d'énergie entre chaque, un Game Over, et tout le niveau est à refaire !
Aspirine ou Action Replay ?
Voici une question qui mérite d'etre posée, vue la difficulté du jeu. Avec l'Action Replay (cartouche permettant de tricher), le jeu à environ 60% de chance de bloquer au boss du septième niveau, ce qui oblige à recommencer. Tandis que sans, vous allez souffrir comment c'est pas permis. Mais, chez Rainbow Arts, on n'est pas trop vache, on met un système de Mot de Passe, permettant de revenir au début du niveau avec... Quatre vies et les armes de base... aucune chance de finir le huitième niveau avec un équipement pareil. Persévérance et patience seront les maitres mots.
Et le jeu dans tout ca ?
Oups, j'avais presque oublié ! Comme précisé plus haut, Rendering Ranger R² est d'une beauté époustouflante. Il surpasse même Super Turrican 2, c'est vous dire ! L'animation malheureusement, n'a pas subit le même traitement, car si Render est bien animé, lorsque l'écran est surchargé, certains détails comme des tirs ennemis disparaissent l'espace d'une seconde, juste le temps de se faire toucher. Et cela arrive trop fréquemment dans les derniers niveaux.
Le huitième niveau, qui vous fera pleurer par son horrible difficulté. Pour les fans de Turrican 2, il y a à nouveau des clins d'oeil partout, du second boss aux ennemis qui l'entoure et meme la séquence précédente dans le labyrinthe à une vitesse surélevée.
La musique brille par l'absence de Chris Hüelsbeck, qui travaillait déjà sur Turrican 64. Qu'a cela ne tienne, Manfred à voulut respecter ses oeuvres passées, et les musiques de son compositeur sont dans l'ensemble très bonnes, bien que certaines soient à jeter à la poubelle. Les bruitages deviennent aussi vite énervants, notemments ceux de vos armes, que vous n'avez pas fini d'entendre.
La maniabilité est bonne, mais la gestion des sauts est plus qu'imprecise. Perdre une vie betement arrive trop souvent à cause d'un saut dans le premier niveau, et il n'y a rien de plus rageant. D'ailleurs, il n'y a que dans le premier niveau qu'il y a des gouffres. Etrange non ? Heureusement, comme pour Super Turrican sur Nes, Manfred à pensé à enrichir le gameplay de Turrican pour son R² !
Les cubes de l'avant dernier boss du huitième level proviennent une fois de plus de Turrican 2. Admirez le dernier level, avec son décor organique, non sans rappeller les monde aliens de Turrican 1 et 3.
Vous pouvez enfin garder toutes vos armes sur vous, et en choisir une simplement en pressant [A] ! De plus, vous aurez surement noté qu'en bas des photos, il y a des capsules. Ces capsules représentent les Super Attaques. Chaque arme à sa Super Attaque différente, et il faudra bien penser à les étudier. Meme si les capsules se remplissent toutes seules, ca prend du temps, et l'on regrette vite d'en avoir gaspiller une quand le jeu est aussi dur.
Le dernier boss, en quatre étapes. Le cube qu'il est tourne sur lui meme, et l'effet de 3D est saisisant pour une Super Nintendo.
Les armes sont dans la tradition Turrican : le Spread Shot, le Bounce, le Laser et toute nouvelle : le Six Way Shot, qui comme son nom l'indique, peut tirer (au niveau maximum) dans six directions à la fois (et plus dans les niveaux en vaisseau). Pour finir, vous pouvez à tout moment, tirer dans huit directions.
Le cauchemard est terminé ?
Presque ! Je voulais vous signaler que j'ai eu recours à l'Action Replay pour prendre ces captures, mais je peux quand meme vous assurer que le jeu est archi difficile. Ca n'est pas le genre de choses qui joue en sa faveur, surtout qu'il est long. Dernière chose : jamais jeu ne m'avait fait faire autant de répétitions dans un texte ! Il n'empeche que Manfred aurait pu faire une adaptation excellente de Turrican 2 sur Super Nes, au lieu du ratage ignoble nommé Universal Soldier, signé CodeMonkeys et Ballistic.
Graphismes : 10/10 = Oui, ce jeu est largement au dessus de Super Turrican 2. Bravo à Manfred Trenz. Animation : 7/10 = Le bat blesse automatiquement à cause des clignotements des détails, ce qui permet de se faire tuer sans rien voir. Jouabilité : 6.5/10 = La visibilité est tellement médiocre lors des séquences en vaisseau que l'on se demande où l'on est. Au sol, c'est mieux. Son & Musiques : 7.5/10 = Chris Hüelsbeck n'est plus là, et ca se sent. Si certains morceaux sont excellents, d'autres sont à fuir. Durée de vie : 8/10 = Pour un pro, le jeu tient en halène un bon bout de temps. En revanche, les débutants lui indiqueront tout de suite la poubelle. Note Finale : 87/100 = Trop de défauts entachent un tableau pourtant sublime. De plus, le jeu n'est sorti qu'au Japon, où le genre ne plait pas du tout.
Test rédigé par : Ryo "Erhynn" Megid
Copyright Ryo Megid (c) 2004-2005. Metroid, Metroid Prime, Turrican, MegaMan, Castlevania, Metal Slug, Contra, appartiennent respectivement à Nintendo, Retro Studios, THQ, Konami, Capcom et SNK. |