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Date de sortie : Novembre 1995 Console : Super Nintendo Editeur : Ocean Développeur : Factor 5 Infos Spéciales : La version Américaine est plus difficile (moins de temps) et un passage du niveau 1-2 est légèrement modifié.
Une alliance redoutable.
Il est des jeux qui marquent leur temps, soit par leur réalisation à couper le souffle, soit par leurs originalités. Super Turrican 2 n'est pas très original, je vous l'accorde, mais il est d'une beauté graphique à faire pleurer les consoles 32 Bits à peine arrivées sur le marché.
Une introduction pas comme les autres...
Super Turrican 2 démarre par une petite succession d'écrans que l'on croit fixes. Erreur, dès que le vaisseau mère USS Avalon 2 apparait, il ouvre son sas de lancement, et l'on voit un vaisseau qui en sort. Le tout en image de synthèse (grace au système Pegasus). C'est au final trois vaisseaux qui se dirigent dans un trou noir, le tout accompagné d'une musique du maître Chris Hüelsbeck, qui s'est surpassé.
L'introduction, sublime, calme tout de suite les détracteurs de la Super Nintendo (je pense surtout aux Pro-Sony).
L'écran titre arrive, et Bren Mc Guire fonce vers le logo, en vidant son chargeur. A nouveau, Bren est en image de synthèse, et aucun pixel ne vient ternir cette courte séquence. Factor 5 à tout donné, mais attendez, ca n'est que le début ! La Super Nintendo va hurler de plaisir d'avoir un jeu aussi sophistiqué.
Un petit air de Contra / Probotector ?
Et oui, dès le premier niveau (précédé d'une nouvelle séquence animée), on remarque que le joueur est aussi libre de ses déplacements que dans la série Probotector / Contra. Est-ce un mal ? Oui et non. C'est là le plus grand problème de ce jeu : comment les fans de Turrican 2, réputé pour son gigantisme vont pouvoir aimer Super Turrican 2 ? Il faut bien le dire, ST 2 est victime du succès de ses ainés. Mais pardonnons cette faute, car Factor 5 s'est plus que démené pour réaliser ce jeu.
Ah, un jeu sur 32 Bits ! Tiens non...
Comme c'était déjà le cas pour Donkey Kong Country sorti pas très longtemps avant, la qualité graphique et sonore de Super Turrican 2 dépassait de loin tout ce qui existait à l'époque sur les consoles 16 Bits. On m'a même demandé comment j'avais raccordé une manette Super Nintendo à ma PlayStation que je n'avais pas. A peine démarré le premier niveau, c'est une claque : le décor est très joli, mais celui de fond, est tout simplement superbe, avec un effet de déformation dû à la châleur. Du grand art. Le tout sans ralentissements. Et ce n'est qu'un début !
Les autres niveaux sont encore plus beaux et plus grands, repoussant à chaque fois les limites de la console. Seule la série Donkey Kong Country et le futur Rendering Ranger peuvent rivaliser avec un tel jeu. Quand on connait les moyens financiers de Factor 5 en 1995 comparés à ceux de RareWare toujours dans la meme année, on ne peut que les applaudir.
Quelques écrans du premier monde. Comme vous pouvez le voir, les niveaux se suivent mais ne se ressemblent pas. Notez le grappin et les différentes armes.
La musique quand à elle, est tout simplement sublime. Chris Hüelsbeck, est encore aux commandes, et signe une bande sonore des plus remarquables. Chaque niveau possède sa propre musique, et nous plonge directement dans l'ambiance. Les voix digitales sont également présentes, mais cette fois ci féminines. D'ailleurs, lorsque votre énergie est basse, vous entendrez un "EMERGENCY" (Urgence) qui vous mettra la pression, tout comme les cinq dernières secondes du compte à rebourd etc.
Je vois que vous avez de la variété à revendre !
Chaque monde, divisé en environ 4 à 6 niveaux, débute et finit par une séquence animée. Vous traverserez quatre mondes, soit au total : dix-huit niveaux, tous différents les uns des autres. En effet, chaque niveau est unique, et change radicalement par rapport au précédent. C'est ce qu'on appelle : la variété.
Le niveau sur (ou sous) le vaisseau est mon niveau favori. Les graphismes sont excellent, tout comme la musique. Le Ver Géant fait office de premier gros boss. Enfin, une petite selection du deuxième monde, bien plus dur.
Et c'est bien ca qui manquait dans le précédent épisode de Turrican. Vous pourrez prendre les commandes d'une moto, d'un jet-pack, d'un Jet sous-marin pour les niveaux aquatiques et j'en passe ! Ces niveaux sont en plus, d'une beauté époustouflante et d'un plaisir égal.
Un équipement à rendre jaloux
L'armure ST 2 est équipée d'un Grappin, qui heureusement, est bien plus pratique à utiliser que dans Turrican 3. D'ailleurs, si vous attendez un peu à l'écran titre, une petite démo vous montrera un passage necessitant le Grappin. Quand aux armes, le Spread Shot (tir multiple) est toujours là, tout comme le Bounce (Rebond) le Laser et une nouvelle arme : le Flame Thrower (Lance Flammes). Par contre, leur utilisation à quelque peu changée : le Laser est désormais un rayon continu, qui traverse tout l'écran, tandis que le Bounce, ressemble à celui de Turrican 3 : il suit le sol et peut continuer au plafond. Le Lance Flamme est l'arme la plus puissante du jeu, mais en contre partie, son tir n'est pas continu, et vous devrez réappuyer sur [Y] pour relancer un jet de flamme dévastateur. Pour terminer, les petits missiles à tête chercheuse ne sont pas oubliés !
Sèquence moto et combat contre le cerveau fou, suivi d'un lancé de missiles et d'une araignée mécanique très résistante. Enfin, fuite du vaisseau pirate pour atteindre le sublime fond des mers, bercé par une somptueuse musique dont seul Chris Hüelsbeck à le secret.
L'Azote Beam (Rayon d'Azote Liquide) de Super Turrican 1, est toujours présent au grand dam de la plupart des joueurs, bien qu'avec un peu d'habitude, elle devient très utile. La Scie circulaire est encore là, et comme depuis Turrican 3, elle est ni éternelle, ni invincible. Prudence donc. Ah, j'oubliais : la Smart Bomb, qui nettoie TOUT à l'écran.
Trois fins pour le prix d'une !
Autre atout, la durée de vie : elle est très élevée, grâce aux longs niveaux, mais aussi aux trois modes de diffucultés. EASY, vous avez TROIS continus, et les ennemis sont très simples à vaincre. NORMAL, vous n'avez plus qu'UN continu et les ennemis sont plus coriaces. HARD, et c'est l'enfer : pas de continus, et les ennemis sont deux fois plus résistants qu'en NORMAL.
Voici les derniers niveaux. A noter que le niveu caché n'est pas présent dans ces images. La qualité graphique est une fois de plus excellente, et la musique comme d'habitude.
La fin du jeu sera plus ou moins longue selon le degré de difficulté choisi. A noter qu'il existe un Boss Caché accessible seulement en NORMAL et HARD. Préparez vos stocks de vies, vous en aurez besoin.
Vous trouviez que Bren est plutot lent avec son armure ? C'est parce qu'il n'avait pas de lave en fusion à ses trousses ! Il va falloir abuser de patience pour parvenir à tuer ce boss, qui vous enlève à chaque coup un tier de votre vie, et la lave, elle, vous tue instantanément. Un challenge sympa.
Graphismes : 10/10 = Jamais Plateform-Shooter n'avait été aussi beau sur 16 Bits. Un véritable honneur à la Super Nintendo et à Turrican. Animation : 9/10 = Malgré quelques ralentissements lors de l'utilisation de la Smart Bomb, le jeu est d'une fluidité à toute épreuve. Jouabilité : 7/10 = Un petit temps d'adaptation, et manier le Grappin devient un jeu d'enfant. La moto est un peu plus délicate à diriger. Son & Musiques : 9/10 = Chris Hüelsbeck s'est largement surpassé depuis Super Turrican 1. Du grand art. Durée de vie : 9/10 = Entre les trois fins et le plaisir d'y rejouer une fois de plus, vous en aurez pour votre argent. D'autant plus qu'il n'est pas facile. Avis Final : 99/100 = Un chef d'oeuvre à consommer sans modération. Tout le talent de Factor 5 réunit dans une cartouche de Super Nintendo.
Test rédigé par : Ryo "Erhynn" Megid Copyright Ryo Megid (c) 2004-2005. Metroid, Metroid Prime, Turrican, MegaMan, Castlevania, Metal Slug, Contra, appartiennent respectivement à Nintendo, Retro Studios, THQ, Konami, Capcom et SNK. |